En juillet dernier, j’ai quitté le poste que j’occupais depuis 6 ans pour un nouveau qui ne démarrait que 10 jours plus tard. Cela faisait longtemps que j’avais envie de voyager seul, et c’était l’occasion parfaite. Jusqu’au dernier moment j’ai hésité sur la destination, mais une seule cochait toutes les cases : Madère. Impatient d’en découvrir chaque recoin, j’embarquais à 6h00 d’Orly pour une semaine autour de l’île.
Vous trouverez dans cet article mon itinéraire d’une semaine à Madère, et toutes les informations utiles pour préparer votre voyage.
Itinéraire pour une semaine à Madère
Jour 1 | Eira do Serrado – Cabo Girão – Ponta do Sol
Jour 2 | 25 fontes – Porto Moniz
Jour 3 | Levada do Norte – Seixal – Ilhéus da Ribeira da Janela
Jour 4 | Caldeirão Verde – Ponta de São Lourenço
Jour 5 | Funchal – Pico do Arieiro
Jour 6 | Pico Ruivo – Praia Formosa
Jour 7 | Cascade Risco et Lagoa do Vento
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Jour 1 | Eira do Serrado – Cabo Girão – Ponta do Sol
Après avoir débarqué de l’avion et récupéré la voiture de location, je pars sans attendre vers les montagnes, trop impatient de découvrir l’île. Premier conseil pour un voyage à Madère : ne suivez pas trop votre GPS. Le mien m’a fait prendre des petites ruelles plus pentues que l’Everest, et au bout de 30 min j’ai du m’arrêter pour laisser refroidir le moteur et l’embrayage qui commençaient à sentir le cramé. L’occasion de découvrir pour la première fois les pentes et les ambiances de Madère.
Mirador de Eira do Serrado
Ma première destination est le Mirador de Eira de Serrado. Ce point de vue impressionnant s’élève à 1000 m d’altitude et domine un immense cirque rocheux qui plonge vers le village de Curral das Freiras, 300 m en contrebas. Mieux vaut être prudent sur la route qui y mène car elle est, comme souvent à Madère, très étroite et sinueuse. Un virage mal négocié et c’est la chute de plusieurs centaines de mètres assurée.
Cabo Girão Skywalk
Après avoir fait quelques courses pour les prochains jours, je me rend vers un autre point de vue impressionnant, celui de Cabo Girão. Ici, les falaises plongent de quelques 580 m à la verticale dans la mer. Une petite plateforme en verre a été aménagée et donne l’impression de marcher dans le vide. Attention si vous avez le vertige !
Je reste là une demi-heure à contempler le vide et l’immensité de l’océan. L’endroit est assez touristique, avec son magasin de souvenirs et ses tourniquets qui étaient initialement prévus pour rendre l’endroit payant. Mais cela vaut vraiment le déplacement tant c’est impressionnant.
Je vous conseille vraiment de faire ces deux points de vue au début du voyage. Ils sont facilement accessibles, et donnent un petit aperçu des routes de Madère, et de ses paysages. En fin de voyage, ils risquent par contre de paraître un peu plus fades après les randonnées que vous aurez faites…
Ponta do Sol
J’ai choisi de faire étape à Ponta do Sol. C’est un petit village niché au creux d’une vallée dont les flancs sont remplis de bananeraies. Elle débouche sur une plage se sable noir, où il est agréable de se baigner en fin de journée. L’hôtel Estalagem da Ponta do Sol est un vrai bijou, perché au-dessus de la mer. J’aurais aimé y rester plus d’une nuit et reviendrais volontiers à Ponta do Sol rien que pour lui.
Avant de garer la voiture, je fais un petit détour par l’ancienne route ER101 qui longe la falaise à la sortie du village. En plus des jolies vues, elle offre un petit bonus : une cascade qui tombe directement sur la route, sous laquelle on peut passer en voiture.
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Jour 2 | 25 fontes – Porto Moniz
Le lendemain matin, lever avant l’aube pour l’une des randonnées les plus courues de l’île. Si on veut éviter la foule, surtout en été, il faut vraiment de partir très tôt afin d’arriver au départ des randonnées au lever du soleil. Ainsi, on a les chemins de randonnée rien qu’à soi, et le bonheur d’observer le lever de soleil au-dessus des nuages.
Randonnée 25 fontes
4h 11 km | deniv. 600 mIl existe deux points de départ pour la randonnée des 25 fontes, littéralement les 25 sources. Le plus connu est situé au niveau du parking de Miradouro de Rabaçal sur la ER110. C’est par celui-là que je partirai. Le second, moins connu, est situé en contrebas de la ER211. Il comporte moins de dénivelé, mais nécessite d’emprunter un tunnel de 800 m de long. J’y reviendrai le dernier jour.
Après un petit déjeuner tranquille sans personne, je descend la petite route goudronnée qui serpente dans la végétation jusqu’aux maisons forestières de Rabaçal. Là, on peut suivre le chemin qui mène à la cascade Risco, avant de revenir sur ses pas et continuer vers les 25 fontes. Le chemin longe la levada jusqu’à un petit cirque d’une trentaine de mètres de haut, d’où s’écoulent d’innombrables sources.
Jardim do Mar
Après cette superbe randonnée, je rejoins le joli village côtier de Jardim do Mar. C’est l’endroit parfait pour se balader au milieu des petites ruelles fleuries, puis rejoindre la promenade qui longe la mer. On m’avait conseillé de ne pas râter les jus de fruits frais de chez Joe’s bar. Manque de chance il est fermé. Ce sera pour une autre fois !
Piscines naturelles de Porto Moniz
Porto Moniz est une petite ville située à la pointe nord-ouest de Madère. Elle est surtout connue pour ses piscines naturelles d’eau de mer, qui sont réparties sur 2 sites. Le premier est bien aménagé, ouvert de 9h à 19h en été, et l’entrée est payante (1,50€). Le second est plus sauvage, entre les roches volcaniques et peu aménagé. Mais il y a une astuce : après 19h on peut toujours accéder au premier site, sans payer. Attention toutefois à ne pas traîner trop longtemps car les gardiens ferment les grilles à partir d’une certaine heure (vers 21h le soir où j’y étais).
Après avoir posé mes bagages pour 2 jours à l’hôtel Euro Moniz, je profite du coucher de soleil et des piscines rien que pour moi. Je reste un moment à flotter sur le dos en regardant les nuages passer du jaune au rose, bercé par le bruit des vagues. Je crois que je n’ai jamais été aussi serein de ma vie…
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Jour 3 | Levada do Norte – Seixal – Ilhéus da Ribeira da Janela
Randonnée Levada do Norte
2h 5 km | deniv. négligeableCe matin je prends mon temps, car demain sera une grosse journée. J’ai prévu une petite randonnée, qui suit la levada do Norte à travers la forêt de Folhadal. Le départ se situe au niveau du Miradouro da Encumeada, puis on longe la levada jusqu’à un tunnel de 500 m. Les tunnels sont fréquents sur les chemins de randonnées de Madère. Ils ont été creusés, souvent à la main et certains datant du 16ème siècle, afin de permettre aux levadas de traverser les montagnes. C’est le premier que je croise, et j’avoue flipper un peu à l’idée de m’engouffrer seul à l’intérieur. Il y fait froid, on ne voit pas la sortie, et de l’eau ruisselle de partout. J’enfile ma veste, range mes appareils, sort ma frontale, prend une grand inspiration et me lance. Après 10 min à essayer de ne pas penser au film The Descent, je suis de l’autre côté.
En sortant du tunnel, le chemin continue tout droit dans la forêt. Mais sur la gauche il y a une toute petite levada qui dévale la pente, et au loin on entend une cascade. Je décide donc de remonter cette levada, au milieu des herbes et des fougères. Après une quinzaine de minutes, je tombe sur un cirque avec une superbe cascade. Ce sera parfait pour un petit pique-nique avant de faire le chemin en sens inverse.
Seixal
Environ 10 km à l’Est de Porto Moniz se trouve le village de Seixal. Le paysage y est brut, rugueux, avec ses plages de sable noir et ses piscines naturelles nichées dans les falaises. Sur la route se trouve le point de vue Miradouro do Véu da Noiva, avec sa cascade qui tombe dans la mer au-dessus de l’ancienne route ER101 aujourd’hui coupée.
Ilhéus da Ribeira da Janela
Pour le coucher du soleil, je rejoins Ribeira da Janela. Ici on peut vraiment observer le passé volcanique de l’île, avec d’énormes formations basaltiques déchirées. Il n’y a quasiment personne, un couple de photographes avec qui je discute quelques minutes, et une famille. Tous s’en vont dès le soleil couché et je profite de ce lieu magique encore un moment avant de rentrer à Porto Moniz.
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Jour 4 | Caldeirão Verde – Ponta de São Lourenço
Randonnée Caldeirão Verde et Caldeirão do Inferno
Caldeirão Verde : 4h30 15 km | deniv. négligeable
Caldeirão do Inferno : 7h 19 km | deniv. 200 m
Ce matin, réveil à 5h pour rejoindre le départ de la randonnée à Queimadas avant le lever du soleil. J’attend cette randonnée avec impatience depuis mon arrivée sur l’île, et je veux à tout prix pouvoir en profiter seul (du moins à l’aller). Le parking est payant, mais s’il est trop tôt et que l’accueil est fermé, il est possible de s’y garer et de payer en revenant. Après un petit rapide déjeuner, je me lance vers 7h sur le chemin.
La première partie est sans difficulté, on longe la levada dans la forêt en traversant plusieurs tunnels. Au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans la forêt, les pentes commencent à s’élever, et les précipices se creuser. C’est l’immense gorge de la Ribeira Grande. Au bout de 2h on arrive à la Caldeirão Verde, un cirque impressionnant aux parois verticales surgissant au milieu d’une forêt de fougères. Au fond se trouve une magnifique cascade de 50 m de haut. Rarement un lieu m’aura donné une telle sensation. J’ai l’impression d’avoir été transporté dans le temps, il y a des millions d’années. Il n’y a personne, plus de réseau, pas un bruit à part celui de la cascade et du vent dans les feuilles.
Après cet arrêt, il est possible de continuer vers la Caldeirão do Inferno. Il faut pour cela suivre le chemin qui monte puis prendre un escalier. Cette extension est un peu plus difficile que la première partie, mais elle vaut vraiment le détour. On passe par de multiples tunnels, puis une gorge incroyable que l’on traverse sur un ponton métallique défoncé, avant de rejoindre le cirque de Caldeirão do Inferno. C’est vraiment la partie de la randonnée que j’ai préférée.
Plage de Prainha
Je reprends la route direction la point Est de l’île, Ponta de São Lourenço. Le paysage contraste tellement avec le reste de Madère. Ici tout est aride, comme brûlé par le soleil. Au milieu de cette étendue désertique, se trouve la petite plage de sable noir de Prainha do Caniçal. Lorsque le soleil baisse, c’est l’endroit parfait pour se détendre après une bonne journée de randonnée.
Miradouro da Ponta do Rosto
Après avoir bien profité de la plage, je rejoins le Miradouro da Ponta do Rosto, situé à quelques centaines de mètres seulement. De là, on peut admirer les falaises volcaniques s’embraser au coucher du soleil.
A la nuit tombée, je rejoins les hauteurs de Santo António da Serra où se situe mon hôtel. Ayant réservé mon séjour au dernier moment, il n’y avait plus beaucoup de choix dans le coin. C’est par hasard que je suis tombé sur l’hôtel Porto Bay Serra Golf. Un superbe cadre assez luxueux, une piscine couverte donnant sur un beau jardin, le tout pour 70€ la nuit. A recommander sans hésiter.
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Jour 5 | Funchal – Pico do Arieiro
Funchal
Après la journée d’hier, je prend mon temps ce matin et profite de la piscine de l’hôtel. Je décolle vers midi pour Funchal.
Quand je visite une ville, je n’aime pas trop faire les trucs « à voir », les attractions culturelles, etc. Donc j’ai sûrement raté des choses intéressantes, comme par exemple le téléphérique qui mène au jardin botanique. Mais je préfère arpenter les rues sans destination précise, regarder les façades, m’arrêter boire un verre en terrasse en regardant les passants.
Alors après m’être baladé une partie de l’après-midi dans le centre et les petites ruelles commerçantes autour de la cathédrale, je rejoins l’hôtel Alto Lido, le dernier du séjour. Encore une fois une bonne adresse : hôtel assez classe, une immense chambre avec terrasse et vue sur mer pour 100€/nuit.
Pico do Arieiro
Pour le coucher du soleil, je rejoins le Pico do Arieiro, troisième plus haut sommet de l’île (1818 m). Je devrai m’y rendre le lendemain matin pour la randonnée la plus dure de cette semaine à Madère, mais cela ne me laissera pas le temps de profiter au maximum de cet endroit incroyable.
La route ER103 qui y monte, parfois très raide, offre ces ambiances de forêts brumeuses typiques de Madère. En bifurquant sur la gauche au niveau de Paso do Poiso, on s’élève encore plus haut dans les nuages jusqu’à passer au-dessus. J’y croise de petits moutons, qui s’ajoutent à l’ambiance irréelle qui encercle les lieux.
Pour observer le coucher du soleil, la foule reste amassée au niveau de l’observatoire à côté du parking. Mieux vaut emprunter pendant une quinzaine de minutes le début de la randonnée de Pico Ruivo jusqu’au Miradouro do Ninho da Manta. Pensez à emporter un vêtement chaud et un coupe-vent car l’endroit est très exposé et il peut y faire assez froid le soir venu, même en plein été. Prenez aussi une frontale si vous prévoyez de remonter à la nuit tombée.
Le point de vue est un promontoire rocheux suspendu 500 m au-dessus du vide. Par temps dégagé, la vue s’étend jusqu’à la mer.
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Jour 6 | Pico Ruivo – Praia Formosa
Randonnée Pico do Arieiro – Pico Ruivo
7h 10 km | deniv. 2000 mComme souvent durant cette semaine à Madère, le réveil sonne à 5h. Décollage avant l’aube pour une des randonnées les plus dures de l’île, celle qui relie Pico do Arieiro à Pico Ruivo, le plus haut sommet de l’île (1862 m). Je me lance sur le sentier un peu avant 7h, alors qu’une lumière magique embrase les montagnes.
Bien que très populaire, ne négligez pas la difficulté de cette randonnée. Elle n’est pas vraiment longue, un peu moins de 10 km, mais son dénivelé de 2000 m cumulés la rend extrêmement épuisante. D’autant plus qu’il s’agit pour beaucoup d’escaliers creusés à la verticale dans la roche. On descend 500 m pour atteindre une vallée encaissée, avant de remonter de 500 m de l’autre côté. Les genoux souffrent. Une fois arrivé au sommet de Pico Ruivo, épuisé, il faut refaire le chemin en sens inverse.
Emportez un coupe-vent, une frontale pour traverser les nombreux tunnels, de quoi manger et beaucoup d’eau. En été, partez très tôt pour éviter les grosses chaleurs et la foule. En remontant aux alentours de 13h, j’ai été atterré par le nombres de touristes inconscients qui entamaient la randonnée sans casquette, sans provisions, avec une petite bouteille de 50cl alors que le soleil d’altitude tapait violemment.
Praia Formosa
En fin d’après-midi, je profite de la Praia Formosa, une plage de galets et de sable volcanique à la sortie ouest de Funchal. La partie gauche de la plage est plus propice à la baignade, tandis que la partie droite, plus sauvage, est parfaite pour observer le coucher du soleil. J’y reste assis, à observer les vagues se briser sur les formations volcaniques, et les couleurs du ciel s’estomper petit à petit.
C’est ici que je me suis fait le seul restaurant de la semaine : Beira Calhau. A première vue il ressemble à n’importe quel mauvais restaurant de bord de plage, mais c’est une bonne adresse. Une petite bière, des bons légumes marinés à l’huile d’olive, dans une douce ambiance de nuit d’été au bord de l’eau. Parfait.
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Jour 7 | Cascade Risco et Lagoa do Vento
4h 8 km | deniv. 350 mDernier jour à Madère. J’avais prévu de faire la randonnée de Ponta de Sao Lourenço mais, comme la veille la météo annonçait de la pluie, j’ai changé mes plans. Il manquait quelque chose à cette semaine à Madère : une randonnée dans une forêt brumeuse sous la pluie. J’avais envie de retrouver une dernière fois les arbres aux formes torturées, les levadas, les cascades, l’eau qui ruisselle, l’ambiance brumeuse en forêt. Si vous vous rappelez bien, en début de voyage je disais que la randonnée des 25 fontes comportait deux départs distincts. J’avais aussi regretté de voir la cascade Risco sous un grand soleil. Je décide donc d’y retourner en espérant trouver cette ambiance qui manquait la première fois. Ce sera également l’occasion de pousser plus haut, jusqu’à la cascade qui surplombe celle de Risco et qui est beaucoup moins courue : Lagoa do Vento.
Partant du second départ, situé dans un virage un peu en aval sur la ER211, il faut emprunter un tunnel assez flippant de 800 m de long, dont l’entrée monumentale irait parfaitement dans le Seigneur des Anneaux. Ensuite, on rejoint les maisons forestières de Rabaçal par un petit escalier bien raide.
De là, on peut faire l’aller-retour pour Risco. Ensuite, l’accès à Lagoa do Vento se trouve dans un virage sur la route goudronnée au-dessus des maisons. Le chemin est assez glissant par endroits, notamment en descendant vers le lagon.
Au final je ne regrette pas de n’avoir pu faire la randonnée de Ponta do Sao Lourenço. J’y reviendrai, ça ne fait aucun doute. A la place, l’ambiance trouvée ici était juste ce qu’il me fallait pour clôturer en beauté cette semaine à Madère. Après cela, le ciel se dégagera et je profiterai d’une soirée tranquille sur la terrasse de l’hôtel, avant de reprendre l’avion le lendemain aux aurores.
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Infos pratiques pour une semaine à Madère
Où loger
S’il est techniquement possible de loger au même endroit toute la semaine, je ne le conseille pas. En effet, les distances sont assez courtes vu la taille de l’île, mais les routes sont étroites, sinueuses, pentues, et les temps de trajet sont finalement assez long. Pour mon itinéraire autour de l’île, j’ai choisi de loger à 4 endroits différents :
- 1 nuit à Ponta do Sol | Hôtel Estalagem da Ponta do Sol (118€/nuit). Depuis l’aéroport à Funchal, Ponta do Sol est facilement accessible. C’est également un bon point de départ pour la randonnée de 25 fontes.
- 2 nuits à Porto Moniz | Hôtel Euro Moniz (72€/nuit). Je conseille vraiment de rester 2 nuits à Porto Moniz car cette partie de l’île regorge de trésors : les piscines naturelles, Seixal, Ribeira da Janela, São Vicente…
- 1 nuit à Santo António da Serra | Hôtel Porto Bay Serra Golf (70€/nuit). Entre Porto Moniz et Funchal, faire une étape dans le nord-est de l’île permet de ne pas passer son temps en voiture. On peut accéder à de nombreux sites comme Ponta do Sao Lourenço, Caldeirao Verde, Faial, Santana et ses maisons traditionnelles.
- 3 nuits à Funchal | Hôtel Alto Lido (125€/nuit). Passer plusieurs jours à Funchal permet de profiter de la ville, mais aussi de rayonner sur toute la côte sud de l’île et jusqu’aux sommets du centre.
Louer une voiture
Même s’il existe un réseau de bus, celui-ci est plutôt réservé au secteur de Funchal et aux liaisons interurbaines. Pour profiter pleinement de l’île, et pouvoir accéder aux multiples sites de randonnée, il est nécessaire d’avoir une voiture. Vous pourrez en louer une à l’aéroport. La plupart des grandes enseignes sont représentées.
Je suis très mauvais en comparateurs de loueurs. Je préfère toujours passer directement par les loueurs, et non par des courtiers, et prendre les assurances au maximum, sans franchise. Après une panne en plein désert de Valley of the Gods en Arizona, et une sur la F208 au beau milieu de nulle part dans des highlands d’Islande, je vous garantis que c’est plus sage…
Je suis passé par Europcar, comme souvent. Ils proposent en général de meilleurs tarifs que les gros Hertz ou Avis, sans pour autant pratiquer le surbooking à outrance comme Budget, Alamo ou Dollar… Pour 7 jours, cela m’a coûté 223€ de location + 153€ d’assurance sans franchise. Si vous êtes plus responsables que moi, vous souhaiterez sûrement passer par une agence locale. Il y a pour cela MadeiraRent ou HappyCars, par exemple.
En tous les cas, je vous conseille fortement de ne pas louer le premier prix, ni de voiture automatique. En effet les routes de Madère sont certainement les plus pentues qu’il vous sera donné de rencontrer. J’avais pour ma part une 208 qui, bien que n’étant pas le modèle le moins cher, a dû gravir certaines côtes en 1ère car la 2nde calait… Mieux vaut également louer une boîte manuelle. Cela permet de mieux gérer les reprises en montée et, plus important, disposer du frein moteur en descente.
Randonner à Madère
Pourquoi Madère est-elle un paradis pour les randonneurs ? C’est sans aucun doute en grande partie dû à l’exceptionnelle beauté et variété de ses paysages. Mais pas seulement. L’île est parcourue par près de 3000 km de levadas, de petits cours d’eau creusés par l’homme depuis des siècles. Ils servent d’immense réseau d’irrigation, notamment pour amener l’eau abondante du nord-ouest et du centre de l’île, vers le sud-est plus aride et plus peuplé. A côté de chaque levada était aménagé un chemin, servant à son entretien. Aujourd’hui, ces chemins se sont pour beaucoup transformés en centaines de kilomètres de chemins de randonnée.
Les chemins qui longent les levadas sont toujours parfaitement entretenus. Il en est de même pour la plupart des sentiers forestiers ou côtiers. Il vous faudra cependant :
- Une bonne paire de chaussures de randonnée, si possible montantes. En effet, le sol est très souvent humide et glissant, parsemé de pierres ou de racines.
- Des vêtements chauds et un imperméable coupe-vent, même en été. Vous verrez qu’il fait souvent humide à Madère, et rapidement froid et venteux dès que l’on s’approche des sommets.
- Assez d’eau et de quoi grignoter/manger. Les randonnées sont souvent longues et pour certaines assez exigeantes physiquement.
Afin de préparer vos randonnées à Madère, je vous conseille le site WalkMe. Vous pouvez également télécharger l’application ou l’ebook pour 5€. Je ne saurais trop vous conseiller de le faire car pour le prix d’un verre en terrasse, vous avez un guide mobile qui recense plus de 50 randonnées, avec tracé, photo, dénivelé, etc. Mais surtout, l’application vous permet de vous repérer avec en temps réel sur le topo grâce au GPS de votre téléphone. Je m’en suis servi à chaque randonnée, et elle m’a permis d’éviter de me perdre sur le chemin entre Caldeirao Verde et Caldeirao do Inferno.
Enfin, si comme moi vous partez randonner seul et avant les foules, les conseils habituels s’appliquent. Avant de partir, informez quelqu’un sur place, ou même en France, de votre position, votre destination et la durée prévisionnelle de la randonnée.
A faire la prochaine fois
Pendant cette semaine à Madère, je ne me suis pas ennuyé. Pourtant, il reste de nombreux endroits que j’espère voir lors d’un prochain voyage :
- La randonnée de Ponta do Sao Lourenço, que je n’ai pu faire à cause du mauvais temps le dernier jour,
- La région de Faial et le village de Santana avec ses maison traditionnelles,
- Ponta do São Jorge et son ponton accroché à flan de falaise,
- La longue randonnée de la levada da Ribeira da Janela qui traverse la vallée du même nom,
- La forêt de Fanal, tout droit sortie d’un conte de fées.
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