Il y a 1 an, un dimanche soir qui clôturait un super week-end pour mon anniversaire, j’ai eu une furieuse envie de partager ces jolis moments que je venais de passer, les photos que j’avais faites, tous les sentiments ressentis. Et je me suis retrouvé comme un idiot, avec une myriade de photos et tout autant de mots dans ma tête, sans aucun endroit où les poser. C’est là que s’est matérialisée l’envie de créer ce petit coin à moi. Puis, la vie étant ce qu’elle est, les jours et les semaines passant à toute vitesse, je n’en ai jamais pris le temps.
Alors, lorsque dimanche dernier en faisant le malin sur les rochers de Fontainebleau je me suis bien amoché la cheville, m’obligeant à être en arrêt sans bouger toute la semaine, et à ne plus pouvoir faire de sport durant je ne sais combien de temps, je me suis dit : c’est le moment. Transformer le négatif en positif. Créer ce blog qui me trotte dans la tête depuis si longtemps.
Quoi de plus naturel alors que de commencer par raconter le week-end de mon anniversaire, celui de cette année pour le coup.
Quand j’étais petit, je passais chaque année des vacances dans le petit village de Veules-les-Roses, en Normandie, chez des gens qui n’étaient pas mes grands-parents, mais qui l’étaient dans mon cœur. C’est un petit bijou niché au bord de la mer, où coule la Veules (plus petit fleuve de France), bordée de maisons normandes, de moulins et de cultures de cresson. On allait sauter dans la mer, mon frère et moi, depuis la jetée en bois au bout de la plage, avec le sentiment d’être de vrais hors-la-loi, puisque c’était théoriquement interdit. Mais surtout, on passait des heures à pécher des petites crevettes grises à marée basse, si fiers avec nos épuisettes. A chaque fois on revenait avec nos paniers pleins, et les adultes faisaient semblant de ne pas en avoir marre de manger ces foutues crevettes tous les soirs.
Je voulais montrer cet endroit à Emilie, depuis toutes ces années que je lui en parlais. Alors, pour mon anniversaire, on est partis deux jours sur la côte normande, de Veules-les-Roses à Villers-sur-Mer.
Après un premier train de 8h50 le samedi matin annulé par la SNCF pour cause de grève, alors que c’était justement censé être le seul week-end sans grève de ce mois d’avril (…), on réussit à avoir un train (bondé) en fin de matinée. Mais aucune importance, il fait soleil et la météo annone 25 degrés un 21 avril en Normandie (oui vous avez bien lu). Petit arrêt à Rouen, le temps de manger sur une jolie terrasse et récupérer la voiture, et hop on est partis ! Premier arrêt : Veules-les-Roses.
Juste au-dessus de Veules, à Sotteville, se trouve un escalier bien pentu qui descend au milieu de la falaise, jusqu’à une petite digue et la plage. Là, au pieds de ces murs de calcaire et à la merci des vagues, on est comme coupé de tout, c’est puissant.
Après un petit détour par l’hôtel, le Pasino du Havre (très bonne surprise au passage : chambre top, spa avec piscine/hammam/sauna, et le casino pour se faire un petit délire, bref parfait), on file vers Etretat pour un petit apéro en haut des falaises au coucher du soleil.
Une belle journée qui se termine par un bon plateau de fruits de mer, dans une ambiance étrangement mais agréablement estivale pour un 21 avril.
Le lendemain, programme simple : profiter du spa tranquille le matin puis de rouler vers l’ouest et s’arrêter là où le vent, enfin le soleil plutôt, nous portera.
Premier arrêt, Honfleur. On y était passés brièvement il y a 3 ans lors d’un long week-end à Cabourg, et on avait envie d’explorer plus longuement son port et ses petites ruelles pavées. Mais arrivés sur place, l’horreur : apparemment il y a une foire à je sais pas trop quoi. Hors de question de rester là, à s’énerver en piétinant au milieu de la foule agglutinée. On est pas en week-end pour se taper la même galère que la semaine à Paris ! On fuit donc plus vite que l’éclair.
On roule un peu au hasard le long de la côte, et rien que ça, c’est parfait : les petites routes sinueuses au milieu des champs, de la forêt et des jolies maisons normandes qu’on achètera quand on sera vieux et riches, l’odeur de la nature et le chant des oiseau.
Jusqu’à s’arrêter dans le petit village de Villers-sur-Mer. Là pour n’y avoir personne il n’y a personne, et c’est tant mieux.
Il fait tellement beau et chaud, l’air sent si bon la mer, qu’on ne peut pas partir sans mettre les pieds dans l’eau. La mer a toujours eu un pouvoir sur moi, il suffit que je mette les pieds dedans pour que je sente mon corps et mon esprit se détendre, toutes mes angoisses disparaître en un instant. Alors dès que je peux, je met les pieds dans l’eau, même quand elle est glacée. Et put*** cette fois elle l’est bien, mais tellement agréable en même temps.
Et voilà, il est temps de refaire le chemin inverse, rendre la voiture et reprendre le train vers Paris. Train qui s’est avéré encore plus bondé qu’à l’aller, avec des arrêts non prévus, 1h45 debout entre deux compartiments, serrés les uns contre les autres sans climatisation. Merci la grève…
Mais même ça n’aura pas su nous retirer notre sourire d’avoir passé un si chouette week-end.
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